La vente de fers et alluminiums devient monnaie courante dans la ville de N'Djamena. Dès la matinée et chaque jour, les jeunes gens valides munis d'un port-tout et sac vide de ciment font le tour des quartiers voire des dépotoirs à la recherche de ces matériaux pour revendre aux grossistes. Un commerce qui, entre-temps n'était pas découvert du grand public prend son envol. L'exportation de ces matériaux est un processus mixte qui occasionne l'utilisation de hache et du marteau dans le ramollissement des fers avant l'embarquement dans le gros porteur.

" Nous traversons un moment critique où trouver un emploi pose problème. Avec ce business nous en sortant mieux" dixit Ahmat, l'un des jeunes chercheurs de fers rouillés rencontré dans le quartier Chagoua dans le 7ème arrondissement de N'DJAMENA.

"Je suis dans le commerce de fers depuis 7 ans. Avant c'est à Djarmaya que les fers sont transformés pour nous par une société chinoise. Mais près d'une année, l'entreprise est fermée pour motif que nous ignorons, raison pour laquelle nous sommes obligés d'exporter ces fers vers le Nigéria afin de trouver de quoi à manger. Nous aidons beaucoup le gouvernement à se débarrasser de ces fers rouillés qui détruisent l'environnement d'une manière et d'autres. C'est un risque que nous prenons. Nous n'avons même pas un espace dans lequel stocker ces débris, voilà pourquoi nous sommes obligés d'utiliser les bordures de route pour ce travail". Declare Ali Mahmoud l'un des exportateurs de fers rencontré au quartier Chari Birmil au 8ème arrondissement derrière maison de la femme.

Pour Ali Mahamoud, un tour de gros porteur donne 60 tonnes dont 3 à 4 véhicules exportent ces matériaux par mois.