Il n'y a qu'au Tchad où une décision peut abroger un arrêté ministériel. 

En effet, dans sa quête d'atteindre l'autosuffisance alimentaire au Tchad, une politique prônée par les plus hautes autorités, la ministre de la production, de l'irrigation et des équipements agricoles a pris le soin de faire un choix minutieux. Ce choix entériné par arrêté n°116/PR/MPIEA/ANADER/DG/18 avait promu Beassemda Njerassem Emmanuel (Moundou), Acheikh Mahamat Gamar (Mongo) et Béchir Ibed Khalil (Sarah). 

Ces ingénieurs agronomes assermentés dont leur parcours n'est plus à démontrer ont mis a profit leur connaissance pour accroître considérablement la production agricole grâce à un système performant qui consiste à maintenir en continu les formations des animateurs agricoles, la mécanisation des sols . 

A vouloir redresser ces antennes longtemps restées inactives par manque de vision et de leadership avéré, ces chefs d'antenne on su insuffler une autre dynamique en n'y impliquant les producteurs bref, toute la chaîne agricole. 

Nonobstant les actions entamées dont les résultats sont palpables sur le terrain, les trois héros amis de la terre sont suspendus par une note de service N°006/ANADER/DRHH/DRH/SP/2023, signée du directeur général de l'Agence nationale d'appui au développement rural (ANADER), Mahamat El Mahadi Souleymane et les remettent à la direction générale. 

Après constat sur le terrain, cette décision de suspension a été purement et simplement annulée par le nouveau directeur général de L'ANADER Hissein Youssouf Galmaye mais fait mention des intérimaires. Si une décision annule une suspension, la logique aurait voulu que tacitement les anciens suspendus sans aucun motif reprennent leurs postes que de désigner des intérimaires.

La 5éme République qui se veut conciliante doit se départir des anciennes méthodes. Réhabilitater les trois chefs d'antenne injustement suspendus, c'est réparer une injustice entretenue.