L'heure est grave à N'Djamena cité capitale du Tchad. La situation Savannah commence à affecter énormément le transport au pays. Pour ne pas prendre le risque et connaître une panne sèche en carburant certaines agences de voyage suspendent momentanément les voyages et d'autres, se bousculent et disputent des clients. Malheureusement, l'insatisfaction est au comble. 

Sur l'axe pont étroit -Marche de Dembé dans le 7ème arrondissement, plus de 7 bus de marque coaster sont garés après avoir faire le plein des sièges. Sur place des jeunes gens, personnes âgées voire des femmes avec leurs bébés en main dorment à même le sol en attendant l'éventuel voyage. " Ma femme et mes enfants sont ici à l'agence depuis 6 heures du matin pour voyager. Mais voilà qu'ils sont bloqués ici à cause de manque de carburant. Nous sommes loin et je ne peux pas ramener ma famille à la maison avant qu'elle revienne. Je ne sais pas à quelle heure ils trouveront du carburant et voyager. C'est lamentable mais, on ne peut rien y faire. Sauf si nous savons au départ qu'ils n'ont pas de gazoil nous allons préférer la maison avant que tout s'arrange". Nous confie un père de famille venu consoler les siens au parc.

 Ne s'agit - il pas ici d'escroquerie? Le problème de carburant frappe sur N'Djamena depuis quelques semaines. Les responsables des agences de voyages bien qu'informés, ont décidé d'embarquer les passagers tout en encaissant la somme majorée de voyage pour compenser le prix du carburant augmenté dont, en fin de compte ni passagers ni véhicules ne bougent. Tous sont garés. 

Selon l'un des chauffeurs de ces bus garés qui requiert l'anonymat, " nous avons chargé les véhicules dans l'espoir de trouver du gazoil jusqu'au soir. Mais après plusieurs tentatives pour trouver du carburant n'ont rien du tout donné" avance-t-il.

Si l'Etat tchadien n'agit pas promptement pour calmer la situation de carburant, tout risquerait de prendre coup.