La banque mondiale enjoint le Tchad à diversifier son économie
La banque mondiale enjoint le Tchad à diversifier son économie
Intitulé le Mémorandum économique du Tchad publié le 13 novembre par la banque mondiale, il identifie plusieurs facteurs clés comme étant les principaux obstacles à la croissance du pays.
Intitulé le Mémorandum économique du Tchad publié le 13 novembre par la banque mondiale, il identifie plusieurs facteurs clés comme étant les principaux obstacles à la croissance du pays.
Le rapport propose plusieurs options de politiques économiques pour améliorer l’inclusion économique et renforcer la gouvernance des ressources naturelles, ce qui pourrait contribuer à résoudre certains problèmes d’insécurité et à promouvoir la réconciliation intercommunautaire.
La production pétrolière devrait fortement diminuer et il est urgent de diversifier l’économie pour la rendre moins dépendante du pétrole. L’amélioration de la productivité de l’agriculture, le soutien à l’agro-industrie légère et aux services, en particulier à l’économie numérique, seront déterminants.
Voici les principaux points à en retenir :
Dynamique et moteurs de la croissance : La croissance économique a été volatile et a largement dépendu du secteur pétrolier, des chocs climatiques et du niveau d’insécurité plutôt que de facteurs économiques structurels à long terme. Au cours des deux dernières décennies, les épisodes de forte croissance ont suivi une augmentation significative des prix du pétrole ou la fin d’un conflit majeur. La faible productivité, combinée à une moindre accumulation de capital humain et physique, a limité le potentiel de croissance du pays à une moyenne de 3,7 % en 2010–22, soit 0,7% pour la croissance du PIB par habitant.
Gestion des revenus pétroliers : Le pays a développé son secteur pétrolier dans des conditions difficiles, notamment des niveaux extrêmement bas de capital humain et physique, à ceux-ci s’ajoutent la guerre civile, l’absence d’infrastructures de base dans les régions productrices de pétrole et son statut d’enclavement. Il existe différents niveaux d’intervention par lesquels la gestion des revenus pétroliers pourrait être améliorée, y compris du côté des dépenses et des revenus du gouvernement.
Infrastructures économiques : Le pays doit améliorer son accès au capital physique. Outre leur effet sur la croissance, les infrastructures contribuent au développement humain, et une absence ou une inadéquation de celles-ci a un impact sur le développement des entreprises. Par conséquent, la priorité devrait également être accordée aux infrastructures qui soutiendraient la fourniture de services de base aux pauvres ou à ceux qui vivent dans des zones mal desservies. Le coût des infrastructures est également très élevé, ce qui réduit l’attractivité et la compétitivité du pays.
Mobilité des compétences et de la main-d’œuvre entre les secteurs : Les travailleurs peu qualifiés et peu éduqués constituent la majeure partie de la main-d’œuvre et sont piégés dans les secteurs les moins productifs. Le chômage a diminué de manière significative entre 2003 et 2018 et est devenu un phénomène urbain. La mobilité est déterminée par l’éducation et l’accumulation de capital. Le Tchad consacre très peu de ressources à l’éducation, à l’enseignement et à la formation techniques et professionnels (EFTP) ainsi qu’au développement des compétences.
Le rapport propose plusieurs options de politiques économiques pour améliorer l’inclusion économique et renforcer la gouvernance des ressources naturelles, ce qui pourrait contribuer à résoudre certains problèmes d’insécurité et à promouvoir la réconciliation intercommunautaire.
La production pétrolière devrait fortement diminuer et il est urgent de diversifier l’économie pour la rendre moins dépendante du pétrole. L’amélioration de la productivité de l’agriculture, le soutien à l’agro-industrie légère et aux services, en particulier à l’économie numérique, seront déterminants.
Voici les principaux points à en retenir :
Dynamique et moteurs de la croissance : La croissance économique a été volatile et a largement dépendu du secteur pétrolier, des chocs climatiques et du niveau d’insécurité plutôt que de facteurs économiques structurels à long terme. Au cours des deux dernières décennies, les épisodes de forte croissance ont suivi une augmentation significative des prix du pétrole ou la fin d’un conflit majeur. La faible productivité, combinée à une moindre accumulation de capital humain et physique, a limité le potentiel de croissance du pays à une moyenne de 3,7 % en 2010–22, soit 0,7% pour la croissance du PIB par habitant.
Gestion des revenus pétroliers : Le pays a développé son secteur pétrolier dans des conditions difficiles, notamment des niveaux extrêmement bas de capital humain et physique, à ceux-ci s’ajoutent la guerre civile, l’absence d’infrastructures de base dans les régions productrices de pétrole et son statut d’enclavement. Il existe différents niveaux d’intervention par lesquels la gestion des revenus pétroliers pourrait être améliorée, y compris du côté des dépenses et des revenus du gouvernement.
Infrastructures économiques : Le pays doit améliorer son accès au capital physique. Outre leur effet sur la croissance, les infrastructures contribuent au développement humain, et une absence ou une inadéquation de celles-ci a un impact sur le développement des entreprises. Par conséquent, la priorité devrait également être accordée aux infrastructures qui soutiendraient la fourniture de services de base aux pauvres ou à ceux qui vivent dans des zones mal desservies. Le coût des infrastructures est également très élevé, ce qui réduit l’attractivité et la compétitivité du pays.
Mobilité des compétences et de la main-d’œuvre entre les secteurs : Les travailleurs peu qualifiés et peu éduqués constituent la majeure partie de la main-d’œuvre et sont piégés dans les secteurs les moins productifs. Le chômage a diminué de manière significative entre 2003 et 2018 et est devenu un phénomène urbain. La mobilité est déterminée par l’éducation et l’accumulation de capital. Le Tchad consacre très peu de ressources à l’éducation, à l’enseignement et à la formation techniques et professionnels (EFTP) ainsi qu’au développement des compétences.