Nous voudrions ici demander au président de transition de nous situer dans l'ensemble les raisons qui l'amènent à brûler les étapes pour être candidat aux futures élections. 

Pour l'EDS, il a prêté serment devant les hommes et devant la nation au nom d'Allah de gérer la transition pour la période et sortir par la grande porte. 

Nous cherchons à comprendre, sa désignation comme Président d'honneur du parti MPS. Veulent-ils l'investir pour quelle élection? 

Nous rappelons l'opinion nationale et internationale que nous sommes plus de 250 partis politiques au Tchad. Si quelques partis minoritaires se sont permis le luxe de prendre la décision irréfléchie d'accompagner ce qu'ils appellent deuxième phase de transition, cela ne doit flatter le président de transition à s'autoproclamer déjà candidat aux élections prochaines. 

Nous tenons fermement de connaître les raisons qui amènent le président de transition d'aller à l'encontre de sa promesse de gérer la transition et se retirer au lieu de se présenter aux élections présidentielles. Et pendant que des tchadiens mécontents qui sont sortis du pays ne sont toujours pas rentrés. Une vraie réconciliation nationale nécessite le retour absolu des mouvements tels que le FACT et WAKIT TAMA.

Les différents accords signés avec certains partis politiques ne peuvent en aucun cas faire l'objet d'un mandatement pour permettre au président de transition de se présenter aux élections présidentielles. Ils doivent comprendre que nous avons suivi les mêmes procédures pour l'obtention de nos différentes autorisations de fonctionner. Nous sommes alors concernés directement et devons connaître points par points les raisons qui ont soudainement poussé le président de transition de vouloir se présenter aux élections.

Ce dernier doit comprendre qu'il ne peut se présenter seul aux élections présidentielles. Au moins qu'il compte d'être accompagné par ses complices signataires des accords codés.

Pour l'EDS, si le président de transition ne compte pas confisquer le pouvoir comme vécu durant les 30 dernières années, il doit d'être honnête avec lui même et respecter le serment qu'il a prêté au lendemain de la disparition de son père. 

Sans cela il sera le seul candidat et son propre concurrent lors des élections présidentielles prochaines au Tchad. Nous serons également dans l'obligation de demander à la population de boycotter comme nous l'avions fait à la veille du référendum passé. 

Dionkeye Hubert Président National du parti Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté l'EDS.