"Nous constatons toujours des victimes parmi ceux qui cherchent de l'aide, et davantage de personnes meurent de la faim et de malnutrition", a déclaré le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). "Les partenaires de l'ONU signalent une charge de travail énorme et un épuisement pour les travailleurs de première ligne, principalement en raison du manque de nourriture".

   Les travailleurs sociaux dans les établissements de santé mentale et de soutien psychosocial sont également touchés de la même manière, a indiqué le bureau.

   L'OCHA a affirmé que même si les conditions de livraison de l'aide et des fournitures sont loin d'être suffisantes, l'ONU et ses partenaires saisissent la moindre occasion de soutenir ceux qui en ont besoin pendant la pause tactique.

   L'organisation mondiale a été autorisée à apporter une quantité limitée de carburant à Gaza par les points de passage de Kerem Shalom/Karem Abou Salim et Zikim, a indiqué le bureau. Près de la moitié du carburant a été détourné vers le nord de Gaza pour répondre aux besoins essentiels en matière de santé, d'urgence, d'eau et de télécommunications.

   Cependant, il a averti que le carburant autorisé à entrer dans Gaza n'était pas suffisant pour répondre aux besoins critiques permettant de sauver des vies.

   Plus que jamais, un cessez-le-feu permanent est nécessaire. Les pauses tactiques unilatérales ne seraient pas susceptibles de garantir à elles seules le flux continu des fournitures nécessaires pour répondre aux énormes besoins de Gaza, selon l'OCHA.

   L'ONU et ses partenaires continuent de coordonner les opérations humanitaires à Gaza avec les autorités israéliennes, a poursuivi l'OCHA.

   "Hier, trois missions d'assistance ont permis à notre personnel de récupérer des cargaisons contenant des denrées alimentaires depuis les points de passage de Kerem Shalom et de Zikim, et de permettre le transfert de carburant à l'intérieur de Gaza", a témoigné l'OCHA. "Cependant, d'autres ont toutefois été confrontés à des obstacles, notamment le retard des autorités israéliennes dans l'approbation des opérations, dont l'une a dû être annulée".

   En vue d'étendre l'acheminement de l'aide d'une manière qui commence à répondre aux besoins énormes de la population, tous les points de passage frontaliers doivent être ouverts pour permettre l'entrée de diverses fournitures humanitaires et commerciales, protéger et faciliter rapidement les opérations d'aide à Gaza et permettre aux travailleurs humanitaires de faire leur travail, a recommandé l'OCHA. Fin