La journée de commémoration de l'indépendance du Tchad fait réveiller les mauvais souvenirs qu'à connu le pays du feu Ngarta Tombalmbaye. L'âge d'un Tchad hors du joug colonial est de 63 ans jour pour jour en ce 11 août 2023. Mais, le pays vit une fissure sociale sans commune mesure au point où les militaires règnent en maîtres à la tête de l'État. Ainsi, aucun développement réel est amorcé. De ce fait, le président national du parti Les Patriotes lors d'un point de presse rappelle "Depuis lors, le pays a manœuvré entre les guerres civiles, la dictature et la tyrannie, le tout, dans une pauvreté chronique et un désespoir total jusqu'en avril 2021".

Cependant, l'actualité brûle avec un pouvoir de transition qui gouverne dans le sang et une opposition en exile. Même si certains des opposants redoutables par leur témérité sont là, leur posture de dénonciation est persuadée comme une menace à une famille qui veut s'éterniser au pouvoir. L'espace politique est réduit à un seul homme aux éloges euphoriques qui d'ailleurs n'est politique. Comme si le salut des Tchadiens doit venir d'un système de gouvernance clanique, la volonté d'organiser un référendum sur la nouvelle constitution prend l'allure d'un dictat. Les despotes du changement sans réel changement ont montré à travers la Conorec le manque de sérénité dans le processus du retour à l'ordre constitutionnel. 

Selon le Président du parti Les Patriotes, Nasour Ibrahim Koursamy, "pour sauver ce pays et changer le cours de notre histoire, nous devons simplement refaire ce qui a été mal fait". Ce constat fait suite aux différents niveaux d'échecs enregistrés durant ces deux phases de transition.