Quelques jours après un naufrage meurtrier au large de la Mauritanie, Ousmane Sonko exhorte les jeunes africains d'une manière générale et Sénégalais en particulier à renoncer aux dangereuses traversées vers l'Europe.

En début de semaine, près de 90 personnes ont péri lorsque leur navire a chaviré. Lors d'une visite à l'université Gaston Berger de Saint-Louis, Ousmane Sonko, premier ministre sénégalais, a prononcé un discours poignant devant des centaines de jeunes. « _Un énième naufrage a coûté la vie à de nombreux jeunes »,_ a-t-il déclaré. _« C'est déplorable. Votre solution ne se trouve pas dans les pirogues. L'avenir du monde est en Afrique. »

Le Premier ministre a insisté sur les crises qui touchent les pays européens, en contrastant avec le potentiel africain. « Les pays que certains jeunes veulent rejoindre sont eux-mêmes en crise », a-t-il ajouté.

Le naufrage, survenu le 1er juin dernier, a coûté la vie à 89 personnes, selon les garde-côtes mauritaniens. Les survivants ont signalé que le bateau, parti de la frontière entre la Gambie et le Sénégal, transportait 170 passagers, portant le nombre de disparus à 72. La route de l'Atlantique est de plus en plus empruntée malgré ses dangers, en raison du renforcement de la surveillance en Méditerranée.